Machines et Equipments MFO

En Vedette
La ville du futur maintenant

Pour assurer une connectivité pérenne

juillet 6, 2021  By Par Pierre Deschamps


Photo: Praxedo

« Nous sommes déjà dans le futur », estimait l’écrivain Raymond Roussel qui aimait tout ce qui préfigurait l’avenir. Aussi aurait-il apprécié qu’on lui parle de la cité intelligente et de l’évolution que requièrent les réseaux qui la rendent possible.

Toujours est-il qu’il aurait fallu tout d’abord expliquer à cet écrivain d’un autre siècle que : « L’objectif premier des smart cities ou villes intelligentes est de réduire la consommation d’énergie, tout en faisant la part belle aux énergies renouvelables et locales. Cela passe par le développement des éco-quartiers, ou encore par une production locale d’énergie bas carbone », assure l’électricien français EDF.

« Que faut-il pour rendre une ville “ intelligente ” ? », interroge pour sa part Xavier Biseul, sur le site de Praxedo. Selon lui, « la première étape consiste à doter le mobilier urbain et les infrastructures publiques d’une multitude de capteurs pour les rendre connectés. Abribus, lampadaire, panneau d’affichage, banc public […] et même une poubelle, tout équipement devient potentiellement “intelligent” ».

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Qui plus est, avance-t-il, « couplé à l’intelligence artificielle, cet internet des objets (IoT) ouvre la voie à la maintenance prédictive qui consiste à anticiper les pannes avant qu’elles ne surviennent. Les équipes d’entretien de la ville n’ont plus à procéder à une tournée pour repérer ici une dégradation, là une ampoule à remplacer, ils le visualisent sur leur écran. »

Comme il le précise : « Au cœur du dispositif, on trouve l’hyperviseur qui est en quelque sorte la tour de contrôle de la ville intelligente. En rassemblant l’ensemble des données du terrain, ce cockpit de supervision pilote l’ensemble des équipements de la ville et assure la coordination entre les services. Pour gagner en réactivité, des scenarii préétablis peuvent être modélisés rendant le système pour partie autonome. »

De fait, comme le résume le site de Veolia : « En valorisant les données issues des objets connectés (capteurs, sondes, compteurs, internet des objets), on peut mesurer en temps réel la qualité de l’eau, réduire les pertes sur les réseaux, piloter en temps réel la collecte et le traitement des déchets, ou encore augmenter la performance énergétique des services urbains tout en préservant les ressources. »

Au dire d’Xavier Biseul : grâce au « concept de CIM (City Information Modeling), la ville intelligente peut aussi dialoguer avec les infrastructures privées. Le CIM consiste à associer les données terrain du SIG (Système d’information géographique) à celui du BIM (Building Information Modeling) ».

Soulignons que le « BIM est le jumeau numérique d’un bâtiment. Cette maquette virtuelle accélère la détection des pannes et réduit la durée d’intervention des techniciens. En interconnectant infrastructures publiques et privées, le CIM assure une meilleure circulation de l’information entre les différentes parties prenantes de la maintenance de la ville intelligente ».

Plus spécifiquement, « le BIM permet […] de partager une somme colossale d’informations de la conception à la démolition du bâtiment. Avec son intégration, c’est toute la durée de vie du bâti qui est passée au crible ».

Cela dit, « le choix d’un système de ville intelligente n’a pas nécessairement à être un projet complexe, assure Bernard Têtu sur le site Dimonoff. Il suffirait en quelque sorte de « tenir compte tant des besoins immédiats que de ceux du long terme, ainsi que des types de processus ou de technologies nécessaires afin d’atteindre les objectifs [recherchés]. L’identification [des] besoins [permettant] de planifier [les] investissements dans exactement le bon type d’infrastructure ».

Au surplus, il faut prévoir dès maintenant l’évolution de la ville intelligente, car comme l’explique Bernard Têtu : « La préparation future est une autre préoccupation majeure lors du choix d’un système de ville intelligente. Comme tout grand projet d’infrastructure, le système devient la base de nombreux services, pendant de nombreuses années. Il est donc essentiel de réfléchir aux types de technologies qu’il devrait pouvoir prendre en charge. »

N’empêche que « l’évolutivité future n’est généralement pas le premier critère qui vient à l’esprit pour décider du type de connectivité réseau pour [un] système de ville intelligente, déplore-t-il Parfois, le type de réseau est choisi par défaut, car il est fourni à même le système offert par le fournisseur. Cependant, avec certaines normes de connectivité devenant obsolètes et d’autres carrément prohibitives, l’évolutivité de la connectivité réseau est un aspect important à considérer ».

Au final, il est donc requis, outre l’analyse détaillée des fonctionnalités de base, de considérer « l’ouverture et l’évolution future [qui] sont deux critères essentiels à prendre en compte avant d’acheter un système de ville intelligente ».

https://fr.praxedo.ca/

https://www.veolia.com/fr

https://www.dimonoff.com/fr/

https://www.medicis-patrimoine.com/

https://www.edf.fr/

 

 


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